Cote d'Ivoire: Une foret et un écosystème en transformation

Au commencement, était le bois.

Avant la colonisation, la Cote d'Ivoire était essentiellement un pays de foret. 

Couverte de foret luxuriantes sur 600 Km d'Est en Ouest et 200 Km du Nord au Sud avec des essences de grande valeu telles l'Iroko, l'acajou, le sipo, le bété, le samba, le fraké, le framiré, le dabeman, l'agnigré, le talié…

C'est tout naturellement que le bois a constitué la principale ressource naturelle du pays.

Considérée comme une ressource inépuisable sous la colonisation, la foret a fait l'objet d'une exploitation intensive par les grandes firmes européennes et ses essences utilisés en ébénisterie, menuiserie d'intérieur, menuiserie légère et construction.

Cette exploitation intensive s'est poursuivie après les indépendances et le bois devient dès lors le principal produit d'exportation de la Cote d'ivoire.

Estimée à  seize (16) millions d'hectares en 1900, douze (12) millions en 1956, la foret ivoirienne n'est aujourd'hui qu'une peau de chagrin d'environ 1,5 millions d'ha, une déforestation consécutive à une déforestation étant l'un des plus important au monde…

On peut néanmoins encore apprécier cette richesse car le gouvernement de cote d'ivoire a pris les dispositions pour le protection de l'environnement notamment du couvert forestier en regression ainsi que certaines espèces floristiques et fauniques rares ou en voie de disparition…

Huit parcs nationaux, trois cents reserves naturelles de plusieurs types dont quinze reserves botaniques ont été créés  dont les principaux sont:

Le parc national  de la Comoé 

Classé au patrimoine mondial de ‘l’Unesco, est l'une des plus grandes aires protégées d'Afrique. Il date 1968 et couvre près du quart de la zone forestière du pays avec 1 150 000 ha, 500 Km de piste carrossables. Il compte 75000 cobes de buffon, 14000 bubales, 3000 hippotragues, 6000 buffles, 1200 éléphants, 700 hippopotames, 250 lions mais aussi de très nombreuses espèce d'antilopes… Des singes, des hyènes, des mangoustes et plusieurs espèces d'oiseaux.

Le parc national de TAI

350 000 ha, prolongé au nord par la réserve de faune du N'ZO (70000 ha), est également classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Il est surtout axé sur la préservation de la foret primaire. On y trouve encore des derniers vestiges des géants végétaux et animaux qui peuplèrent à l'origine la foret ivoirienne

Le parc national de la Marahoué

Egalement classé patrimoine mondial de l'Unesco, il s'étend sur 100 000 ha.

Le parc national du mont Péko

34000 ha de superficie, est réputé pour sa flore spécifique des montagnes et sa foret primaire

Le parc national d'Azagny

Situé au bord de l'océan, à l'embouchure du Bandama sur 30 000 ha est essentiellement constitué de savane marécageuse et de palmiers raphia. On peut y apercevoir des troupeaux d'éléphants et de buffles, quatre espèce de tortues, des crocodiles nains, des chimpanzés et de nombreux oiseaux migrateurs. La faune aquatique est très diversifiée.

La réserve de la faune du haut-Bandama

123 000 ha, couvre une zone de savane et abrite des éléphants, des buffles et des antilopes.

Le parc national du mont Sangbé

D'une superficie de 95 000 ha est entièrement situé en zone montagneuse. 14 sommets de plus de 1000m dans les monts Toura. Il est très giboyeux et abrite une faune particulière.

Le parc national du Banco 

3000 ha est situé aux portes d'Abidjan et contribue fortement à l'oxygénation de la ville. C'est une reserve de foret primaire ou l'on trouve encore les principales essences forestières devenues rares: Framiré, avodiré, acajou, iroko, etc.

Le parc des Iles éotilé

Crée en 1974, est un parc marin, situé sur la lagune Aby, à l'Est d'Abidjan. Il présente un intérêt pour les recherches historiques et archéologiques

Cependant, plusieurs de ces parcs et réserves sont en danger du fait de l'occupation illégale par des populations qui y ont établi de véritables villages et des plantations.